samedi 20 novembre 2010

Couleurs soleil, couleurs neige...

De retour de la journée de la Foi 2010 organisée pour tout le personnel du CSCFSA  pour nos écoles catholiques francophones du Sud de l'Alberta, le caméra m'accompagnait pour repérer des belles vues de Nakoda à Morely, 50 km. de Calgary... C'était le vendredi 12 novembre. La date sur les photos n'avait malheureusement pas été mise à jour... On ne fait qu'apprendre avec ces appareils photos!









Nouveaux paysags en blanche-neige 
En ce matin du samedi 21 novembre, le camera à pris un bain de neige autour de notre église Sainte-Famille sur l'intersection 17ème avenue - 5ème rue. De nouvelles combinaisons de couleurs se sont offertes, surprises par la blancheur de la neige, une belle transfiguration qui pourrait bien inspirer les beaux psaumes de David. Bon parcours de ces photos.































jeudi 11 novembre 2010

Jour du souvenir: Témoignage du combattant des 2 guerres, Arthur Joseph Lapointe



Dimanche dernier, en l’occasion du jour de souvenir, le Dr. Stéphane Guevremont nous a exposé un beau témoignage de Arthur Joseph Lapointe. Il nous a gracieusement envoyé le texte pour le poster dans le blog. 
Merci Stéphane.
Bonne lecture à tous.


Arthur Joseph Lapointe (né en 1895, mort en 1960)
Né à Saint-Ulric, comté de Matane (Québec), Arthur Joseph Lapointe a 21 ans quand il se porte volontaire pour rejoindre les rangs du 189e bataillon de Gaspé, en 1916.  L’unité étant dissoute à son arrivée en Angleterre, il intègre, en 1917, les rangs du 22e bataillon canadien-français, seule unité spécifiquement francophone du Corps d’Armée canadien lors de la Grande Guerre.  Il y obtiendra le grade de lieutenant.  Il participa également à la Deuxième Guerre mondiale, dans les rangs des Veteran Guards, où il sera promu major.  Arthur Joseph Lapointe fit carrière en politique fédérale comme député de Matapédia-Matane, de 1935 à 1945.
Il publie ses mémoires en 1919 sous le titre Souvenirs et impressions de ma vie de soldat (Saint-Ulric, sans éd., 109 p.).
Le soldat Lapointe décrit le déchirement qu’il éprouve, le 22 septembre 1916, à quitter ce frère venu seul lui dire adieu sur le quai de la gare, d’où un train doit le conduire au port d’Halifax pour s’embarquer pour l’Angleterre :
« Malgré tous mes efforts pour me montrer courageux, je ne puis surmonter l’émotion intense dont mon âme est remplie et je sens des sanglots me monter à la gorge. Pendant plusieurs instants je ne puis proférer une parole et cependant, j’aurais une multitude de choses à dire… pourtant je sais que dans quelques instants, il sera trop tard. Le train va bientôt partir et ce frère que j’ai devant moi, je ne le reverrai probablement jamais… »
Sur le bateau, il écrit :
« Maintenant c’est fini, mes yeux fouillent en vain l’horizon. Tout a disparu. L’océan semble avoir tout submergé. Adieu, Canada… Adieu, cher pays… »
Au camp d’entraînement de la plaine de Salisbury en Angleterre :
« Un épais brouillard de neige s’est abattu sur le camp et il fait très froid. Nous continuons quand même les exercices sous un vent glacial qui nous fait grelotter. Et pendant que nous sommes à la peine, je connais des gens qui là-bas au pays s’amuseront gaiement aujourd’hui, et n’auront pas la moindre pensée pour le petit soldat canadien qui poursuit vaillamment la tâche qu’il s’est volontairement imposée. D’autres cracheront de mépris en songeant à nous, et répéteront pour la centième fois peut-être que nous n’avions pas de raison d’aller nous faire casser la tête pour la France et l’Angleterre. »
Au cours de la bataille de Passchendaele, en octobre-novembre 1917, il décrit la vision que le front offre aux combattants :
« Dans une tranchée inondée, des cadavres d’Allemands, le ventre démesurément gonflé, flottent dans une eau bourbeuse. Çà et là, des morts ensevelis dans la boue laissent émerger un bras ou une jambe. Des figures macabres apparaissent, noircies par un long séjour sur le sol. Partout où ma vue se porte, elle ne rencontre que des cadavres informes roulés dans un linceul de boue. »
Au retour, le 1er janvier 1919, il note :
« Un soldat de mon village que j’ai rencontré aujourd’hui m’a offert ses sympathies en me disant :
« Pauvre ami, mais c’est épouvantable, tu as perdu six membres de ta famille pendant l’épidémie de grippe espagnole au Canada.
-Non, lui dis-je, j’ai seulement deux frères et une sœur.
-Ah oui, reprend-il, c’est une autre famille. »
Cependant je crois lire sur sa figure un air d’embarras. « Mon Dieu ! Ayez pitié… C’est trop cruel… » (…) Je ne saurai donc l’étendue de mon malheur que lorsque je serai de retour dans ma famille ? Ce sera donc, jusque-là, des jours remplis d’inquiétude que j’aurai à vivre »
« Souvenirs et impressions de ma vie de soldat d’A.-J. Lapointe : rare témoignage d’un ancien combattant canadien-français de la Grande guerre », in Bulletin d’histoire politique, vol. 17, n°2, hiver 2009, p. 111-124.
- Témoignages de 1914-1918 - http://www.crid1418.org/temoins -




mercredi 10 novembre 2010

Prenant avantage de notre emplacement au Cœur de Calgary!

En célébrant la messe les jours de semaine, dans la chapelle du presbytère,  le rideau de la fenêtre reste entrouvert  sur l’intersection 17ème  Ave- 5ème rue. Sous l’ombre de la Tour de Calgary, les passants peuvent entrevoir un prêtre en habits de messe. C’est par la même occasion, une action de grâce au prélude de la messe, une petite prière pour les gens qui se dirigent au travail, par un temps ensoleillé ou difficile.

Cela à donné l’idée de leur envoyer un message par l’affiche ci-contre, qu’ils peuvent  être concernés par cette messe, s’ils en ont le temps… que cette messe n’est pas pour une petite élite: Messe- Masse…, Bienvenue, Welcome.

Grâce au bon accueil des paroissiens, nous avons, eu la chance de gagner plus d’un paroissien anglophone du voisinage qui aussitôt sont devenus francophiles. On leur passait la version anglaise des Saintes Écritures. Ils ont même fait du bénévolat.

Un signe significatif : la Sainte-Famille, par la générosité et la dévotion des paroissiens qui envoient abondamment des intentions de messes, vient de commencer à  offrir par les biais du diocèse une portion de ces intentions aux prêtres à la retraite et aux communautés de la réserve.

C’était pour moi l’occasion de comprendre que cette tradition est déjà en cours, de la part des grandes paroisses… Notre paroisse est de sa part, grande par votre ouverture et générosité, ainsi que par le privilège d’être :  une paroisse francophone au cœur de Calgary.

Grâce à Dieu. Merci à vous